Auf der Seite der Robert-Grimm-Gesellschaft finden sich – hauptsächlich vom Schreibenden verfasste – Klarstellungen zu den unqualifizierten Attacken des Multimilliardärs, nationalchauvinistischen Politikers und kurzzeitigen Bundesrats Christoph Blocher (*1940) auf den bedeutenden Schweizer Arbeiterführer und Staatsmann Robert Grimm (1881-1958).
Medienecho:
Linus Schöpfer Bund/Tagesanzeiger 5. Januar 2018
Sibylle Egloff, „Zürcher Oberländer“, 12. Januar 2018
Robert Grimm spricht am Pfingsttreffen 1931 der Sozialistischen Jugend der Schweiz in Bellinzona (Fotoalbum Familie Grimm, Schweizerisches Sozialarchiv).
Einige Überlegungen zu Geschichte und Aktualität des Internationalen Frauentags und zur Russischen Revolution, die vor 100. Jahren keineswegs per Zufall an diesem Tag begann.
Vortrag Adrian Zimmerman
Im Rahmen der Vortragsreihe
„Die Revolution geht durch die Schweiz: 100 Jahre Zimmerwalder Konferenz im Kontext“
veranstaltet von der Schweizerischen Osteuropabibliothek.
Donnerstag 1. Oktober 2015
18.15 Uhr
Universität Bern
Hauptgebäude (Hochschulstr. 4)
Raum HS 101
Eintritt frei
Où sont vos maris ?… Où sont vos fils?
Ils ont été arrachés à leur travail et, depuis huit mois, ils sont sur les champs “de bataille.
Des jeunes gens, appuis et espoirs de leurs parents, des hommes, jeunes ou à cheveux gris, qui nourrissaient leurs familles, tous, ils ont endossé l’uniforme, vivent dans les tranchées et sont condamnés à détruire ce qu’un travail diligent avait créé.
Des villes et des villages incendiés, des ponts détruits, des forêts anéanties, des champs dévastés: voilà les traces de leur activité.
Des millions d’hommes reposent déjà dans les fosses communes. Des centaines et des centaines de mille sont dans les hôpitaux, le corps déchiqueté, les membres mutilés, les yeux privés de lumière, le cerveau lésionné ou éteint, frappés par les épidémies ou tombés d’épuisement.
Femmes du Prolétariat !
On dit que vos maris, vos fils, sont allés sur les champs de bataille, pour vous protéger, vous autres, «faibles femmes», pour protéger vos enfants, vos maisons, vos foyers… Et quelle est la réalité ?
La réalité, c’est qu’un double fardeau pèse sur les épaules des «faibles femmes». Vous êtes livrées au chagrin et à la misère; vos enfants souffrent la faim et le froid; votre foyer est vide et morne.
On a parlé de la fraternité entre riches et pauvres, de la trêve des partis et des classes.
Or, cette fraternité, cette trêve se manifestent par des diminutions de salaires
que vos exploiteurs vous imposent, par l’élévation du coût de la vie du fait de spéculateurs avides. L ’Etat vous mesure parcimonieusement son aide. La philanthropie bourgeoise vous offre des soupes humiliantes et vous invite à l’épargne.
Quel est le but de cette guerre, cause de tant de souffrances
On vous dit : « Il y va de la défense de la Patrie et du bien-être qu’elle procure à ses enfants. Qu’est-ce que cela veut bien dire? Serait-il question du bien-être des millions et des millions d’êtres humains dont la guerre a fait des cadavres, des invalides, des veuves, des orphelins, des chômeurs et des mendiants.
Qui menace la Patrie?
Est-ce que ce sont ceux qui, de l’autre côté de la frontière, vêtus d’un autre uniforme, pas plus que vous n’ont voulu la guerre, pas plus que vous ne savent pourquoi ils doivent tuer leurs frères? Non. La patrie est menacée par ceux qui sont riches et puissants de la misère des masses ouvrières qu’ils oppriment.
A qui cette guerre profite-t-elle ?
D’abord à la petite minorité de chaque nation: fabricants de fusils et de canons, constructeurs de navires de guerre, fournisseurs de l ’armée. Ils ont, pour leurs profits, fomenté la haine entre les peuples et contribué à faire déclarer la guerre.
De plus, la guerre est utile aux capitalistes en général. Le travail de la classe exploitée accumule des quantités de marchandises que les masses, trop pauvres, ne peuvent pas consommer.
Pour que ces marchandises puissent s’écouler il faut, qu’après les avoir créées par son travail l’ouvrier donne son sang pour leur ouvrir de nouveaux marchés extérieurs. Des colonies doivent être conquises pour que les capitalistes volent les richesses et les terrains et exploitent une nouvelle main-d’œuvre.
Le but de cette guerre est donc, non la défense de la patrie, mais son agrandissement.
Ainsi le veut le système capitaliste qui ne peut subsister que par l’exploitation de l’homme par l’homme.
Les ouvriers n’ont rien à gagner dans cette guerre, ils ont tout à perdre… tout, tout ce qui leur est çher.
Femmes de la classe ouvrière!
Les hommes des pays belligérants doivent se taire. La guerre a troublé leur conscience, paralysé leur volonté, mutilé tout leur être.
Mais, vous autres femmes, vous avez à supporter soucis et peines pour ceux que vous aimez, qui sont sur les champs de bataille, et la misère à la maison. Qu’attendez-vous donc encore pour manifester votre volonté de paix ? Qui peut vous retenir? Qui peut vous effrayer?
Jusque-là vous avez souffert, maintenant il faut agir. Pour vos maris, pour vos fils.
Assez de meurtres !
Ce cri retentit dans toutes les langues;
Des millions de femmes prolétaires; le lancent.
Il trouve un écho dans les tranchées où la conscience des fils du peuple se révolte contre le meurtre, contre l’assassinat !
Femmes de la classe ouvrière !
A cette époque terrible, des femmes socialistes d’Angleterre, d ’Allemagne, de France et de Russie se sont réunies. Votre misère, vos souffrances ont pénétré leurs cœurs ; elles vous appellent à la lutte pour la paix, pour votre avenir et celui de vos enfants.
Et de même qu’au-dessus des champs de bataille, leurs volontés se sont unies, demain vous devez vous unir pour crier toutes ensemble : La Paix! La paix!
La guerre mondiale vous a imposé les plus grands sacrifices. Elle vous a enlevé les fils que vous avez mis au monde dans la souffrance et la douleur, que vous aviez élevés au milieu des soucis et des peines.
Elle vous enlève vos maris, vos compagnons de lutte dans la vie. Tout autre sacrifice est petit et insignifiant en comparaison de ceux-là.
L’humanité tout entière fixe son regard sur vous, femmes du prolétariat des pays belligérants. Deveniez les héroïnes, les sauveurs!…
Unissez-vous! Que votre volonté soit une!
Que votre action soit une!
Ce que vos maris ne peuvent exprimer, c’est à vous de le dire, de le redire et de le redire encore.
Les travailleurs de tous les pays sont frères. Ce n’est que leurs volontés unies qui peuvent mettre fin à l’assassinat des peuples.
Seul le socialisme est la paix future de l’Humanité.
A bas le capitalisme! qui sacrifie des hécatombes d’êtres humains à la richesse et au pouvoir des classes possédantes.
A bas la guerre! En avant pour le socialisme!
Berne, mars 1915
„Die ganze Menschheit blickt auf euch, ihr Proletarierinnen der kriegführenden Länder. Ihr sollt die Heldinnen, ihr sollt die Erlöserinnen werden!“
Vom 26. bis 28. März 1915 tagte im Volkshaus Bern eine Internationale Sozialistische Frauenkonferenz. Eingeladen hatte Clara Zetkin (1857-1933), die Redaktorin der deutschen Arbeiterinnenzeitschrift „Die Gleichheit“, die seit 1907 zugleich auch das Internationale Sozialistische Frauensekretariat leitete. Erschienen waren Sozialistinnen aus Grossbritannien, Deutschland, Russland, Frankreich, Polen, Italien, den Niederlanden und der Schweiz.
Auf neutralem Boden trafen sich damit erstmals seit Ausbruch des Ersten Weltkriegs Mitglieder sozialdemokratischer Parteien aus beiden kriegsführenden Lagern. Dass dies gerade in Bern geschah war kein Zufall: Die von Robert Grimm (1881-1958) geleitete „Berner Tagwacht“ wurde im Ersten Weltkrieg ein europaweit gelesenen Organ der den Krieg ablehnenden sozialistischen Opposition. Grimm unterstützte die Konferenz zudem organisatorisch.
Die Konferenzteilnehmerinnen verabschiedeten eine Resolution, welche die Kriegsursachen benannte und von den sozialistischen Parteien die Einhaltung der gegen den Krieg gerichteten Beschlüsse der internationalen sozialistischen Konferenzen von Stuttgart (1907), Kopenhagen (1910) und Basel (1912) einforderte. Ziel der Konferenz war gemäss der Resolution eine „Friedensaktion der sozialistischen Frauen“ als „Vorläuferin einer allgemeinen Bewegung der werktätigen Massen für die Beendigung des Brudermordes“. Das einstimmig verabschiedete Manifest (deutscher Text, texte du manifeste en français) rief die Arbeiterinnen aller Länder zum Kampf gegen den Krieg auf: „Die ganze Menschheit blickt auf euch, ihr Proletarierinnen der kriegführenden Länder. Ihr sollt die Heldinnen, ihr sollt die Erlöserinnen werden!“
Die Konferenz setzte ein wichtiges Zeichen gegen den Krieg und für die internationale Solidarität der Arbeiterinnen und Arbeiter. Allein in Deutschland sollen rund 200‘000 Exemplare des Manifests trotz Zensur verbreitet worden sein. Den Behörden der kriegsführenden Staaten erschien die sozialistische Frauenbewegung zunehmend als Bedrohung: Clara Zetkin wurde im Juli 1915, die französische Delegierte, die Lehrerin Louise Saumoneau (1875-1950), im Herbst 1915 verhaftet.
Der Kampf der Arbeiterinnen gegen den Krieg
Es war kein Zufall, dass die sozialistischen Frauen im Kampf für die Wiederherstellung der internationalen Solidarität und den Frieden der Gesamtbewegung vorangingen. Je länger der Krieg dauerte, desto mehr häuften sich sowohl in den kriegsführenden als auch in den neutralen Staaten Protestaktionen gegen die mangelhafte Lebensmittelversorgung und die Teuerung. Häufig wurden diese Proteste von Frauen getragen. Auch an der in den letzten beiden Kriegsjahren einsetzenden und bis in die ersten beiden Nachkriegsjahre anhaltenden gewaltigen internationalen Streikwelle waren ausserordentlich viele Frauen beteiligt. In vielen Industrien hatten Arbeiterinnen im Krieg die zum Militärdienst eingezogenen Männer ersetzt.
Die Kämpfe der Arbeiterinnen trugen massgeblich dazu bei, dass überall das Frauenstimmrecht auf die politische Tagesordnung rückte. In vielen Staaten (Österreich, Deutschland, Grossbritannien, Niederlande, Schweden, Dänemark, Kanada, USA) erhielten die Frauen schliesslich auch während oder unmittelbar nach dem Ersten Weltkrieg das Wahlrecht.
Spannungen mit einem Teil der russischen Delegation
Für einige Misstöne sorgte an der Konferenz allerdings ein Teil der russischen Delegation: Es handelte sich um die Vertreterinnen des Zentralkomitees der Sozialdemokratischen Arbeiterpartei Russlands, der „Bolschewiki“. Sie waren an der Konferenz namentlich durch Frauen aus dem engsten Kreise um ihre beiden einflussreichsten Parteiführer Lenin und Sinowjew vertreten: Nadeschda Krupskaja (1869-1939, Lenins Ehefrau), Inès Armand (1874-1920, einflussreiche Parteiorganisatorin, enge Vertraute und zeitweise wahrscheinlich auch Geliebte Lenins), Zlata Liliana (1882-1929, Sinowjews Ehefrau), Sarra Rawitsch (1879-1957, Exfrau Sinowjews) und Jelena Rosmirowitsch (1886-1953).
Die Bolschewistinnen stellten der von Clara Zetkin zusammen mit den britischen und niederländischen Genossinnen ausgearbeiteten Resolution einen eigenen Entwurf gegenüber. Dieser war massgeblich von Lenin konzipiert worden und enthielt eine scharfe Polemik gegen die Parteiführungen der kriegsführenden Länder und ihre Zustimmung zu den Kriegskrediten. Zudem betonte der Entwurf der Bolschewikinnen, dass auch die Friedensaktion der Frauen als Kampf „mit revolutionären Mitteln“ aufzufassen sei.
Ausser der polnischen Delegierten (Zofia Unszlicht alias Anna Kamienska, 1881-1937), die den Bolschewiki sehr nahestand, lehnten alle übrigen Teilnehmerinnen – auch die beiden weiteren Russinnen, die dem Organisationskomitee der Sozialdemokratischen Arbeiterpartei (Menschewiki) angehörten – diesen Entwurf klar ab.
Zwar betonten die Rednerinnen der Mehrheit, dass sie das Verhalten der Parteiführungen und die Kreditbewilligungen ebenfalls missbilligten. Die Friedenskonferenz der Frauen sei aber nicht der geeignete Ort für die Auseinandersetzung mit dem Versagen der Parteien der meisten kriegsführenden Staaten, eine einheitliche Friedensaktion werde durch derartige Abrechnungen nur geschwächt. Erst nach komplizierten Verhandlungen stimmten schliesslich auch die bolschewistischen Delegierten der Resolution zu, womit die symbolisch wichtige Einstimmigkeit erreicht werden konnte.
Lenin nimmt vom Café aus Einfluss
Gemäss den Erinnerungen von Angelica Balabanoff (1878-1965), der italienischen Delegierten, die gleichzeitig an der Konferenz auch als Mitorganisatorin und Übersetzerin wirkte, mussten die Bolschewistinnen dabei vorher allerdings noch Lenins Zustimmung einholen. Er sass während der ganzen Frauenkonferenz in einem nahen Café. Nicht ganz klar ist, ob es sich dabei um das Restaurant des Volkhauses selbst gehandelt hat – von wo aus der bereits 45jährige Lenin gemäss Balabanoff bei der eine Woche später stattfindenden Internationalen Sozialistischen Jugendkonferenz die Delegierten seiner Fraktion instruierte.
Schliesslich wurde ein Kompromiss zwischen der bolschewistischen Delegation und Clara Zetkin geschlossen: die Bolschewistinnen stimmten der Mehrheitsresolution unter der Bedingung zu, dass ihre Minderheitsposition im Kongressbericht erwähnt wurde. Nach dem gleichen Muster handelten die Bolschewiki später auch an den Konferenzen von Zimmerwald (September 1915) und Kiental (April 1916).
Adrian Zimmermann, 26. März 2015
Quellen und Literatur (Auswahl):
Balabanoff, Angelica: Erinnerungen und Erlebnisse, Berlin: E. Laubs’sche Verlagsbuchhandlung 1927, S. 96-103
Balabanoff, Angelica: My life as a rebel, New York: Harper Brothers 1938, S. 130-134
Balabanoff, Angelica: Lenin. Psychologische Beobachtungen und Betrachtungen, Hannover: Verlag für Literatur und Zeitgeschehen 1961, S. 35-41
„Conférence internationale des femmes socialistes, tenue à Berne“, in: La Sentinelle 31 (7.4.1915), Nr. 78, S. 1. http://newspaper.archives.rero.ch/Olive/ODE/LSE_FR/Default.aspx?href=LSE%2F1915%2F04%2F07&pageno=1&entity=Ar00104&view=entity
Quellen zur Entwicklung der sozialistischen Internationale (1907 – 1919) – Die Internationalen Sozialistischen Frauenkonferenzen. http://library.fes.de/si-online/frauen-intro-dt.html (mit einer Einleitung von Gerd Callesen)
„Die internationale sozialistische Frauenkonferenz in Bern, 26., 27. und 28. März 1915“, in: Die Vorkämpferin 10 (1915), Nr. 5, S. 3 f. http://dx.doi.org/10.5169/seals-350926
Krupskaja, Nadeschda Konstantinowna: Erinnerungen an Lenin, II. Band, Zürich: Ring-Verlag 1933, S. 146-150.
Müller, Eckhard: „Clara Zetkin und die Internationale Frauenkonferenz im März 1915 in Bern“, in: Plener, Ulla (Hg.), Clara Zetkin und ihre Zeit. Neue Fakten, Erkenntnisse, Wertungen, Berlin: Karl Dietz Verlag 2008, S. 54-71. http://www.rosalux.de/publication/26990/clara-zetkin-in-ihrer-zeit-neue-fakten-erkenntnisse-wertungen.html
Wo sind eure Männer? Wo sind eure Söhne?
Seit zwölf Monaten stehen sie draussen im Feld. Sie sind ihrer Arbeit, ihrem Heim entrissen: Jünglinge, die Stütze und Hoffnung ihrer Eltern; Männer in der Blüte ihrer Jahre; Männer mit ergrauendem Haar, die Ernährer ihrer Familien. Sie alle tragen den bunten Rock, hausen in den Schützengräben, sind kommandiert zu vernichten, was fleissige Arbeit geschaffen hat.
Millionen ruhen bereits in den Massengräbern. Hunderttausende und Aberhunderttausende liegen in den Lazaretten — mit zerfetzten Leibern, mit zerschmetterten Gliedern, mit erblindeten Augen und zerstörtem Hirn, gepackt von Seuchen oder niedergeworfen vor Erschöpfung.
Verbrannte Dörfer und Städte, zertrümmerte Brücken, vernichtete Wälder und zerwühlte Äcker sind die Spuren ihrer Taten.
Proletarierfrauen!
Man hat euch gesagt, eure Männer und Söhne seien hinausgezogen, euch, die schwachen Frauen, eure Kinder, euer Haus und euern Herd zu schützen.
Wie ist die Wirklichkeit?
Auf den Schultern der „schwachen“ Frauen ist doppelte Last gehäuft. Schutzlos seid ihr dem Kummer und der Not überantwortet. Eure Kinder hungern und frieren, das Dach über eurem Kopf droht man euch zu nehmen, euer Herd ist kalt und leer.
Man hat euch geredet von der einen grossen Brüder- und Schwesternschaft zwischen hoch und niedrig, von dem Burgfrieden zwischen arm und reich. Nun, der Burgfrieden zeigt sich darin, dass der Unternehmer eure Löhne drückt, der Händler und gewissenlose Spekulant die Preise steigert, der Hauswirt euch auf die Strasse zu setzen droht. Der Staat hat für euch karge Hand, die bürgerliche Wohltätigkeit kocht Bettelsuppen und empfiehlt euch zu sparen.
Was ist der Zweck des Krieges, der euch so furchtbare Leiden bringt? Man sagt: das Wohl, die Verteidigung des Vaterlandes. Was ist das Wohl des Vaterlandes? Sollte es nicht das Wohl vieler Millionen bedeuten, das Wohl der Millionen, die der Krieg zu Leichen, zu Krüppeln, zu Arbeitslosen, zu Bettlern, zu Witwen und zu Waisen macht?
Wer gefährdet das Wohl des Vaterlandes? Sind es die Männer, die jenseits der Grenze in anderer Uniform stecken, sie, die so wenig wie eure Männer den Krieg gewollt haben, noch wissen, weshalb sie ihre Brüder in anderen Waffenröcken morden sollen? Nein! Gefährdet ist das Vaterland durch alle, die aus der Not der breiten Massen Reichtum schöpfen und ihre Herrschaft auf der Unterdrückung aufbauen.
Wem nützt der Krieg?
Nur einer kleinen Minderheit in jeder Nation. Zunächst den Fabrikanten von Flinten und Kanonen, von Panzerplatten und Torpedobooten, den Werftbesitzern und den Lieferanten des Heeresbedarfs. Im Interesse ihres Profits haben sie den Hass unter den Völkern geschürt und so zum Ausbruch des Krieges beigetragen. Der Krieg nützt des Weiteren den Kapitalisten überhaupt. Hat nicht die Arbeit der enterbten und ausgebeuteten Massen Waren aufgehäuft, die jene nicht verbrauchen dürfen, die sie erzeugten? Sie sind ja arm, sie können nicht dafür zahlen! Arbeiterschweiss hat diese Waren geschaffen. Arbeiterblut soll ihnen neue Absatzmärkte im Auslande erkämpfen. Kolonialländer sollen erobert werden, wo die Kapitalisten die Schätze des Bodens rauben und billigste Arbeitskräfte ausbeuten können.
Nicht die Verteidigung des Vaterlandes, seine Vergrösserung ist der Zweck dieses Krieges. So will es die kapitalistische Ordnung, denn ohne die Ausbeutung und Unterdrückung des Menschen durch den Menschen kann sie nicht bestehen.
Die Arbeiter haben durch diesen Krieg nichts zu gewinnen, wohl aber alles zu verlieren, was ihnen lieb und teuer ist.
Arbeiterfrauen, Arbeiterinnen!
Die Männer der kriegführenden Länder sind zum Schweigen gebracht worden. Der Krieg hat ihr Bewusstsein getrübt, ihren Willen gelähmt, ihr ganzes Wesen entstellt.
Aber ihr Frauen, die ihr neben der nagenden Sorge um eure Lieben im Felde daheim Not und Elend ertragt, worauf wartet ihr noch, um euern Willen zum Frieden, euern Protest gegen den Krieg zu erheben?
Was schreckt ihr zurück?
Bisher habt ihr für eure Lieben geduldet, nun gilt es, für eure Männer, für eure Söhne zu handeln!
Genug des Mordens!
Dieser Ruf erschallt in allen Sprachen. Millionen von proletarischen Frauen erheben ihn. Er findet Widerhall in den Schützengräben, wo das Gewissen der Volkssöhne sich gegen das Morden empört.
Frauen des werktätigen Volkes!
In diesen schweren Tagen haben sich Sozialistinnen aus Deutschland. England, Frankreich und Russland zusammengefunden. Eure Nöte, eure Leiden haben ihre Herzen bewegt. Um eurer Lieben Zukunft willen rufen sie euch zum Friedenswerk auf. Wie über die Schlachtfelder hinweg sich ihr Wille zusammenfand, so müsst auch ihr euch aus allen Ländern zusammenschliessen, um den einen Ruf zu erheben: Friede, Friede!
Der Weltkrieg hat euch das grösste Opfer auferlegt! Die Söhne, die ihr in Schmerz und Leid geboren, unter Müh und Sorgen erzogen, die Männer, die eure Gefährten im harten Lebenskämpfe sind, raubt er euch. Im Vergleich mit diesen Opfern sind alle andern klein und nichtig.
Die ganze Menschheit blickt auf euch, ihr Proletarierinnen der kriegführenden Länder. Ihr sollt die Heldinnen, ihr sollt die Erlöserinnen werden!
Vereinigt euch in einem Willen, in einer Tat!
Was eure Männer, eure Söhne noch nicht beteuern können, verkündet ihr es millionenfach: Das Volk der Arbeit aller Länder ist ein Volk von Brüdern. Nur der einige Wille dieses Volkes kann dem Morden Einhalt gebieten.
Der Sozialismus allein ist der künftige Menschheitsfriede.
Nieder mit dem Kapitalismus, der dem Reichtum und der Macht der Besitzenden Hekatomben von Menschen opfert!
Nieder mit dem Kriege! Durch zum Sozialismus!
Bern, im März 1915.
Die internationale sozialistische Frauenkonferenz, an der teilgenommen haben Genossinnen aus
Deutschland, Polen,
Frankreich, Italien,
England, Holland,
Russland, und der Schweiz

Mittwoch, 20. August 2014
19.00 Uhr
Ort:Hotel Bern / Volkshaus 1914
Zeughausgasse 9
3011 Bern
Schon lange hatten die Arbeiterführer in allen Ländern vor einem drohenden Weltkrieg gewarnt, doch als er im August 1914 tatsächlich ausbrach, stimmten die meisten von ihnen für die Kriegskredite. Von Bern aus koordinierte Robert Grimm die internationale Bewegung der sozialistischen Oppositionsgruppen gegen den Krieg. Zudem wuchs der Widerstand der Arbeiterinnen und Arbeiter gegen die Kriegsfolgen auch innerhalb der neutralen Schweiz.
Veranstalter:
Arbeit und Bildung Bern
Heute vor 50 Jahren starb Fritz Giovanoli überraschend im Alter von 66 Jahren an einem Herzversagen. Mit dem Tod des damaligen Berner Regierungsrats verlor die schweizerische Sozialdemokratie einen ihrer wichtigsten und konsequentesten Vordenker.
Giovanoli studierte an den Universitäten Basel und Berlin Volkswirtschaft und promovierte 1924 bei Stephan Bauer und Robert Michels mit einer bis heute sehr lesenswerten Dissertation zur Geschichte der Maifeierbewegung. Nach einer Tätigkeit als Direktionssekretär beim Berner Hallwag-Verlag war er 1929-1933 als Chefstatistiker im Eidgenössischen Statistischen Amt tätig. In dieser Funktion leistete er Pionierarbeiten auf dem Gebiet der Politikwissenschaft, so legte er etwa eine der ersten Analysen der schweizerischen Referendumsdemokratie vor. Auf Betreiben des zunehmend in den Dunstkreis des Faschismus rückenden katholisch-konservativen Bundesrats Jean-Marie Musy wurde Giovanoli aus dieser Stellung entlassen, weil er im Auftrag der SPS eine Broschüre über die Kapitalverflechtung in der Schweiz veröffentlicht hatte.
Darauf war „Gio“, wie ihn seine Freunde nannten, von 1933-1946 als Berner Parteisekretär tätig. Dabei stand er an vorderster Front im antifaschistischen Abwehrkampf. So unterstützte er etwa massgeblich die in Deutschland im Untergrund tätige linkssozialdemokratische Gruppe „Neu Beginnen“.
In der von grossen Hoffnungen geprägten Phase unmittelbar nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs eroberte Fritz Giovanoli 1946 für die SP den dritten Sitz in der Berner Kantonsregierung. Als Gemeinde- und Sanitätsdirektor legte er den Grundstein für den Aufbau eines modernen Gesundheitswesens im Kanton Bern, wobei er den britischen National Health Service, mit dessen Gründer Aneurin Bevan er persönlich in Kontakt stand, als Vorbild vor Augen hatte. Trotz seinem Regierungsamt blieb Giovanoli auf dem linken Flügel der Partei verankert und spielte Ende der 1950er Jahre eine führende Rolle in der – auch innerhalb der SP – von vielen als „kryptokommunistisch“ diffamierten Bewegung gegen die damals geplante Atombewaffnung der Schweizer Armee.
Leider scheint kein Nachlass von Fritz Giovanoli erhalten geblieben zu sein. Ein weiterer Grund, der zeigt, wie wichtig es ist, dass endlich auch auf dem Platz Bern eine aktive Institution für die Erhaltung des historischen Erbes der Arbeiterbewegung gegründet wird.
Mehr zum Leben dieses bedeutenden, aber leider weitgehend vergessenen Sozialisten findet sich im Nachruf, den die kämpferische Journalistin Emmy Moor, die eng mit Giovanoli befreundet war, für die Rote Revue verfasste:
Emmy Moor: „Fritz Giovanolis Kämpferleben“, in: Rote Revue 43 (1964), Nr. 9, S. 233-236
Geh‘ deine Bahn und lass‘ die Leute schwätzen —
Die Bahn ist lang — die Leute schwätzen viel —
Mag Unverstand von Ort zu Ort dich hetzen,
Geh‘ deine Bahn! Denk an dein hohes Ziel!
Mag mancher Hieb dich hart und schwer verletzen,
Der schonungslos in deine Seele fiel —
Wirf ab von dir, was deine Stirn umwittert!
Geh‘ deine Bahn, aufrecht und unerschüttert!
Geh‘ deine Bahn! Ob sich mit tausend Krallen
Der blinde Hass an deine Ferse hängt,
Ob die Verleumdung dich, gefloh’n von allen,
Bis an den Rand des tiefsten Abgrunds drängt —
Geh‘ deine Bahn! Du kannst, du darfst nicht fallen,
Ob’s deine Seele auch zusammenzwängt,
Kopf in die Höh‘! Mit keinem Glied gezittert!
Geh‘ deine Bahn! Aufrecht und unerschüttert!
Geh‘ deine Bahn! Lass die Philister (1) schwätzen,
Dass dies nicht möglich, das nicht tunlich sei.
Lass‘ sie getrost sich hinter’n Ofen setzen
Mit ihrer blöden Kannegiesserei (2) —
Geh‘ deine Bahn und folge den Gesetzen,
In deren Sieg die Welt wird schön und frei,
Vor deren Macht das Sklavenjoch zersplittert —
Geh‘ deine Bahn! Aufrecht und unerschüttert.
Geh‘ deine Bahn! Sie muss zum Siege führen.
Schon weicht die Nacht — der Himmel färbt sich rot,
Schon hört man morgenfrisch die Trommeln rühren,
Der unterdrückten Massen Aufgebot —
Schon dröhnen Schläge an der Zukunft Türen —
Das Sturmgebet des Volkes um sein Brot —
Das Schloss springt bald, ob’s noch so stark vergittert —
Geh‘ deine Bahn! Aufrecht und unerschüttert.
Eduard Weckerle kommentierte dieses Gedicht von Herman Greulich wie folgt: „Das vorstehende Gedicht erschien in der ‚Tagwacht‘ vom 16. Dezember 1872 unter der italienischen Überschrift ‚Segui il tuo corso, e lascia dir le genti!‘ mit der Anmerkung: ‚Dieses schöne Wort, mit dem Karl Marx die Vorrede zu seinem Werk Das Kapital schliesst ist von dem grössten Dichter Italiens, Dante Alighieri, der vor 600 Jahren lebte. Die erste Zeile des Gedichts ist die Übersetzung.‘“(3)
(1) „Philister“: veraltetes Wort für „Spiessbürger“.
(2) „Kannegiesserei“: Veraltetes Wort für „inkompetentes politisches Geschwätz“, „Stammtischgerede“.
(3) Eduard Weckerle: Herman Greulich. Ein Sohn des Volkes, Zürich: Büchergilde Gutenberg 1947, S. 352.
„Die Welschen hatten immer ein schwächeres Bewusstsein für die Schweiz.“ Christoph Blocher im Interview mit Markus Somm und Benedict Neff, Basler Zeitung (12.2.2014)
„Freilich muss auch gesagt werden, dass das schweizerische Gemeinschaftsgefühl in der welschen Schweiz noch nicht so entwickelt ist, wie in der deutschen; es geht ihr nach, dass sie noch nicht so lang an der Lenkung der Geschicke des Vaterlandes Anteil hat.“ Eduard Blocher: „Über den schweizerischen Partikularismus„, in: Schweizerische Monatshefte für Politik und Kultur 2 (1923), Nr. 12., S. 626.
Warum verschweigt uns Herr Blocher, dass er seine Thesen zum Nationalbewusststein der französischsprachigen Schweiz seinem Herrn Grosspapa verdankt?
Doch nicht etwa weil Pfarrer Eduard Blocher sein überlegenes „schweizerisches Gemeinschaftsgefühl“ zwischen 1914 und 1918 damit zum Ausdruck brachte, dass er Propaganda für das Reich Wilhelm des Letzten betrieb?(1) So schrieb der Pfarrer damals etwa, dass die Belgier eigentlich selber schuld daran gewesen seien, dass sie von den Deutschen überfallen, terrorisiert und ausgeplündert wurden, weil Belgien halt doch nicht so ganz so neutral wie die Schweiz gewesen sei.(2)
Solche Details können doch wirklich nur spitzfindige linke Junghistoriker – wie etwa den Schreiber dieser Zeilen – stören! Blochers Freunde von der „Alternative für Deutschland“ würden ihn aber bestimmt noch fester ans Herz drücken, wenn sie wüssten, dass er ein Enkel eines derart eifrigen Vorkämpfers der Interessen des Deutschtums in Europa ist.
(1) Vgl: Alexandre Elsig: „Un ‚laboratoire de choix‘? Le rôle de la Suisse dans le dispositif européen de la propagande allemande (1914–1918)“, in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 63 (2013), Nr. 3., S. 382-404.
(2) Eduard Blocher: Belgische Neutralität und schweizerische Neutralität, Zürich 1915 [Stimmen im Sturm aus der deutschen Schweiz, Bd. 3].